Exilés à Nantes : l’acharnement continue


Expulsion immédiate d’un square occupé en centre-ville


Hier, le collectif l’autre cantine et une centaine d’exilés ont investi le square Daviais et installé plusieurs tentes destinées à loger provisoirement les exilés, toujours en attente de solution d’hébergement. Malheureusement, la police est immédiatement venue entraver cette tentative. Pas moins d’une dizaine de camions de CRS et la CDI ont débarqué pour faire replier des tente.

Apparemment, il est hors de question pour la mairie et la police que des gens sans toit puissent même s’installer dehors. Les militants et les exilés restent plusieurs heures dans le square, encerclés par les policiers, pour protester contre cette politique anti-migrants. Plus tard, la police décide d’évacuer activement le square : les exilés et leurs soutiens repoussés loin du square. Une personne qui proteste est arrêtée. Mais la partie n’est pas finie : plusieurs irréductibles décident alors de défiler en ville. Ils finissent nassés et contrôlés dans une ruelle pour taire toute forme de manifestation, et une autre personne est emmenée par la police.

Cette occupation fait écho à celle de l’année dernière, où des centaines d’exilés étaient restés tout l’été square Daviais dans une vaine attente de solution d’hébergement de la mairie. Les exilés survivaient dans des conditions difficiles, indignes et sous une chaleur suffocante. Mais pour toute solution, la mairie les avait expulsés en juillet puis à nouveau en septembre par un dispositif policier surdimensionné, comme à son habitude. Un véritable acharnement sur des gens qui n’ont plus rien après avoir dû fuir leur pays. Une politique municipale inhumaine. Les autorités mettent toujours plus de moyens dans la répression brute que dans des solutions d’accueil dignes.

Cet épisode avait mis en évidence l’hostilité envers les migrants de la mairie de Nantes, s’obstinant à les expulser où qu’ils soient, plutôt que de leur trouver des logements décents. Cela avait également montré une forte solidarité des nantais à l’égard des exilés, beaucoup de personnes s’étant relayées pour apporter le nécessaire sur place, et les commerçants des alentours affichaient leur soutien.

Solidarité avec les exilés !


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